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Réputées pour leur héritage riche en traditions et pour leur patrimoine hétéroclite, les Baléares séduisent les voyageurs curieux en quête de dépaysement. Son histoire continue aujourd’hui d’inspirer peintres, musiciens et auteurs. Rappelons qu’avant de devenir espagnoles, ces îles méditerranéennes ont successivement été grecques, puniques, phéniciennes, romaines, vandales, byzantines, maures, catalano-aragonaise, indépendantes, avant d’être rattachées à la couronne d'Espagne.
Les siècles d’occupation subis par les Baléares ont donné naissance à une architecture bigarrée visible dans l’ensemble des îles. Ainsi, les maisons minorquines dénotent du style anglo-saxon des années 1700 tandis que la cathédrale de Palma symbolise la victoire des Espagnols catholiques sur les Maures musulmans.
Le patrimoine des Baléares, c’est aussi un artisanat renommé produisant des objets dont la fabrication se transmet de génération en génération. Chaque île possède ainsi ses spécialités. Majorque, par exemple, est célèbre pour son verre soufflé, sa céramique (Gerrettes), ses poteries (Siurell), ses tissus (tela de lenguas), son cuir, ses instruments de musique et son travail du fer, de l’acier et des feuilles de palmier. Minorque est connue pour le travail du cuir, avec ses Menorquinas, les chaussures phares de l’île, connues dans le monde entier. Ibiza et Formentera ont quant à elles développé un artisanat basé sur les bijoux et le textile, influencé dans les années 1970 par la communauté hippie. De nombreux marchés ou foires artisanales sont régulièrement organisés au sein des îles : une expérience incontournable à ne pas manquer lors de votre séjour dans nos villas des Baléares.
Depuis de nombreuses années, l’Espagne s’affiche comme un pays fièrement catholique. Les Îles Baléares ne dérogent pas à la règle : la plupart des traditions qui y sont célébrées sont d’origine religieuse. Messes et processions restent donc importantes et des fêtes sont organisées en l’honneur du Saint Patron, de la Vierge ou pour commémorer des événements historiques. Religieuses ou non, les fêtes de villages se succèdent dans une ambiance joviale.
La fête de la Saint Jean, le 23 et 24 juin, est l’un des événements les plus emblématiques des Baléares. La façon de la célébrer diffère en fonction de l’île sur laquelle on se trouve. À Majorque, la ville de Palma est parcourue par des diables (dimonis) qui traversent bruyamment le Parque del Mar avec des torches à la main, dans une mise en scène théâtrale appelée correfoc. Les spectateurs sont invités à se joindre à eux au rythme des tambours. Plus tard, les habitants de l’île se réunissent sur les plages autour de grands feux de joie et dansent jusqu’au bout de la nuit. On retrouve la tradition des feux de joie de façon assez similaire à Ibiza et Formentera. Minorque a sa propre version de la Saint Jean. Le 23 juin à Ciutadella (l'ancienne capitale de l’île), le cheval est la star du jour : des cavaliers défilent dans les rues et font sauter leurs chevaux au rythme de la musique.
Connaître les traditions et les coutumes régionales sont nécessaires si vous souhaitez vous mettre dans la peau d’un local. Aux Baléares, certaines d’entre elles peuvent parfois surprendre. Lisez bien nos conseils afin d’en apprendre davantage sur les habitudes de l’archipel.
À l’inverse du français, l’utilisation du tutoiement est très fréquente en espagnol ou en catalan. Cela peut alors vous étonner particulièrement s’il provient d’un commerçant ou d’un chauffeur de taxi. Cependant, le tutoiement espagnol n’exprime qu’un désir d’amitié et de sympathie et en aucun cas une forme d’irrespect.
En règle générale, les rues s’animent en milieu de matinée et jusqu’à 15h, moment de la pause-déjeuner pour les Espagnols. L’activité reprend après la sieste vers 17h et ne se termine que tard le soir.
L’archipel des Baléares est une région très croyante, attachée à ses traditions religieuses. Il est donc important de ne pas visiter les églises pendant les prières et offices qui s’y déroulent.
À l’inverse des stations balnéaires où la tenue populaire est le maillot de bain, il est nécessaire de s’habiller de façon décente au sein des villes et lors des visites de monuments.
De nombreux artistes peintres, musiciens ou réalisateurs se sont inspirés des Îles Baléares dans leurs travaux. Lire, regarder ou écouter ces œuvres, c’est se plonger encore davantage dans la culture locale et découvrir de nouvelles facettes de l’archipel.
More de Barbet Schroeder : Ce film sorti en 1969 relate l’histoire d’un Allemand en voyage à Ibiza dans les années 70. Celui-ci découvre, durant son séjour, le plaisir et l’enfer de la drogue à travers une américaine dont il tombe amoureux. Ce long-métrage dépeint une Ibiza sauvage, encore vide de touristes. La bande originale est signée Pink Floyd.
Isla Bonita de Fernando Colomo : Ce film de 2015 a été tourné intégralement dans les Baléares. Il raconte l’histoire de Fer, un réalisateur publicitaire qui, suite à son divorce, pose ses bagages à Minorque pour vivre une forme de retraite. Sur place, il fait des rencontres qui changent le cours de son existence.
Une légende raconte que Jules Verne se serait aventuré sur les îles Pityuses (Ibiza et Formentera) pour écrire un de ses plus célèbres romans : L’île mystérieuse.
Un hiver à Majorque de George Sand : ce récit de voyage autobiographique paru en 1942 relate l’histoire de George Sand en vacances aux Baléares avec ses deux enfants et son amant Frédéric Chopin, fort malade.
Cabrera, ou l'empereur des morts de Baltasar Porcel, 2002 : l'action de ce roman se situe dans les îles Baléares. Un vétéran établit le récit de son internement dans un des îlots de l’archipel (baie de Cabrera) après la défaite des troupes françaises napoléoniennes en Andalousie en 1808.
Impossible de parler du patrimoine culturel Baléarique sans mentionner Joan Miro. Cet artiste catalo-majorquin du XXe siècle, internationalement reconnu, a bouleversé le monde de l’art à travers ses œuvres avant-gardistes. Celui-ci considèrait l'île de Majorque comme le lieu qui lui aurait permis de s’accomplir. En effet, c'est dans cette région que
Miró, successivement fauve, cubiste et surréaliste, a finalement trouvé son style définitif.
Cette relation entretenue avec l’île espagnole remonte sans doute à l’enfance de l’artiste ponctuée par des séjours à Soller, son mariage avec sa femme, Pilar, d’origine majorquine, ou la Seconde Guerre Mondiale qu’il a fui en se réfugiant à Majorque. Pour montrer sa reconnaissance envers l’île qui lui a tant donné, l’artiste créé en 1981 la
Fondation Pilar y Joan Miro à Palma dans le but de doter la ville d’un centre culturel vivant. L’établissement est actuellement ouvert aux visites et abrite plus de 6 000 œuvres de l’artiste.
Après sa mort, les descendants de Miro ont délibérément choisi d’offrir quelques-uns de ses travaux à la ville de Palma, afin d'honorer la relation entre l’artiste et Majorque, les plus connus étant les sculptures en bronze des Jardins du Palais de Marivent, Le Monument à la Dona à côté du Palau Reial et la fresque en céramique du Parc de la Mar.
Visiter les Baléares c’est découvrir ainsi un territoire de caractère qui a modelé ses traditions à travers les différentes civilisations qui se succédèrent dans l’archipel. C’est également une terre festive peuplée d’habitants chaleureux et accueillants. Enfin, l’archipel espagnol rayonne en raison de son architecture unique et de son patrimoine culturel substantiel.
